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L'investissement forestier

Place de la forêt en France et enjeux de la filière bois

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Surface boisée française

La forêt couvre 30% du territoire national et représente une surface de 16,4 millions d’hectares environ. L’agriculture occupe la plus grande surface du territoire (57%) suivi de la forêt et des surfaces sans végétation (7% : bâtis, routes, roches et glaciers). La couverture forestière est en croissance, de 0,6% par an environ depuis trois décennies, et a doublé depuis 1830 où la surface forestière était estimée entre 8,9 et 9,5 millions d’hectares. Cette constante augmentation s’explique par l’abandon de l’élevage extensif dans de nombreuses régions, particulièrement en basse montagne, où les prairies laissent place aux forêts. La désindustrialisation pourrait elle aussi peser dans cette tendance. Chaque Groupement Forestier participe donc à la structuration de la propriété forestière et au maintient de la forêt.

Ainsi la forêt française a aujourd’hui retrouvé ses étendues du Moyen-Age. Avec 10% de la surface boisée européenne, c’est la troisième surface forestière européenne derrière la Suède et la Finlande, et la première de feuillus. Et pourtant, la France est importateur net de bois. Cette reforestation s’est évidemment pendant les 30 dernières années concentrée sur le Sud-Est et la Bretagne. Aujourd’hui les régions les plus boisées sont l’Est et le Sud-Est (avec une moindre densité dans le Sud-Est), avec l’îlot de l’Aquitaine où l’on trouve les « usines à production » de pins des Landes. Les peuplements présents sont essentiellement composés de feuillus, qui couvrent 65% du territoire, avec comme première essence le chêne pédonculé et le chêne rouvre (ensemble 23%) suivi du hêtre (11%). (Source : @IGN2013) La densité des forêts est en moyenne de 160 mètres cubes par hectare, avec 184 mètres cubes pour les forêts publiques et 154 mètres cubes pour les forêts privées qui représentent 75% des massifs, contre 9% pour les forêts domaniales et 16% pour les autres forêts publiques. L’Etat reste le premier propriétaire forestier. Les particulier sont propriétaires de forêts soit en direct soit via un Groupement Forestier.

L’exploitation de la forêt française

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Le volume annuel des prélèvements pour la France s’élève à 42,3 millions de mètres cubes. Cela représente environ la moitié de la production biologique annuelle qui s’élève à 89,3 millions de mètres cubes (source @IGN 2013). Autrement dit, les arbres forment une population en croissance. Nous estimons que si la totalité de la production biologique annuelle était exploitée (donc équivalent à une croissance nulle de la forêt), cette exploitation pourrait se substituer à 2/3 de la consommation de fuel domestique annuelle en France. La forêt est donc potentiellement une ressource énergétique considérable, largement sous-exploitée. La tendance de l’exploitation, au moins pour les feuillus, n’est pas encourageante puisque la production de sciages de feuillus est en déclin depuis 20 ans sauf sur les toutes dernières années. La production de sciages rapportée à la surface forestière est deux fois plus importante dans les autres pays européens fortement boisés (Source : Ministère de l’Agriculture). A contrario l’exploitation de résineux progresse régulièrement. De manière générale, la balance commerciale de la filière bois française est déficitaire d’environ 6 milliards d’euros et d’environ 90 millions d’euros sur les produits de coupe de bois (Source : Douanes). On estime que la filière bois représente plus de 400.000 emplois, contre par exemple 250.000 dans l’aéronautique. Ces emplois sont répartis entre l’exploitation directe pour 35.000 d’entre eux (salariés de l’ONF, des propriétaires forestiers, employés de l’exploitation forestière) et les métiers de la transformation du bois (scieries, meuble, papier, carton, panneaux, charpente, menuiserie…). Un Groupement Forestier concours donc à la création d’emploi dans la filière bois.

Place des Groupements Forestiers

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L’objet d’un Groupement Forestier, qui permet d’investir en forêt pour une mise raisonnable, est d’exploiter la ressource forestière. Le succès des Groupements Forestiers est donc un facteur de dynamisme de toute la filière bois. Les Groupements Forestiers permettent le regroupement des propriétés forestières : la forêt française c’est 2,3 millions de propriétés de moins de 1 hectare, sur 3,5 millions de propriétaires forestiers privés. C’est l’une des raisons pour lesquelles le Gouvernement s’est toujours mobilisé pour que le Groupement Forestier bénéficie d’une fiscalité attractive, prenant en compte les caractéristiques particulières de l’exploitation forestière : longue durée d’exploitation, qui s’étale sur plusieurs générations (d’où l’aménagement sur les droits de succession), une valeur foncière qui représente environ 25% de la valeur à l’hectare (d’où également l’exonération hauteur de 75% de la valeur des forêts d’un Groupement Forestier pour calculer les droits de transmission de patrimoine, en contrepartie de la gestion durable des forêts pendant 30 ans), des rendements modestes et irréguliers (d’où une réduction d’impôt sur le revenu et une imposition des revenus du Groupement Forestier au forfait cadastral)… Ainsi le Groupement Forestier est adapté aux particularités de l’exploitation forestière et à la fiscalité des particuliers.

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